En mémoire de Nicolas; une plaque, un monument

 

Plus de deux ans ont se sont écoulées depuis la réception de l’invitation du maire de Gallardon à venir assister au dévoilement d’une plaque en l’honneur et à la mémoire du pionnier Nicolas Peltier. L’association des familles Pelletier avait officiellement acceptée l’invitation à l’automne 2004 et, lors de la réunion du conseil d’administration d’avril 2005, je fût mandaté pour la représenter.

13 juillet 2005

Le point de rendez-vous donné était la mairie de Gallardon où m’attendait mademoiselle Florine Perry, chargée de l’état civil, et son futur époux, monsieur Éric Blaise. Il nous y attendait aussi, l’ami Benoit Pelletier Shoja, dont les membres de l’association ont pu lire les nombreux articles et les résultats de ses recherches sur son ancêtre.

Ils sont venus nous rejoindre plus tard ; Bill Peltier, son épouse Dorothy, son fils Christopher, sa bru et son petit fils Nathan. Bill s’était déjà rendu à Gallardon en 1999 d’où il nous avait rapporté de nombreuses photos des registres. Son récit fût publié à l’époque dans La Pelleterie.

14 juillet 2005

C’est à nouveau devant la mairie où, vers 10h00, nous avons officieusement rencontrer monsieur le Maire et les conseillers municipaux. Voici venu le moment d’une première surprise…

Une surprise de taille en la personne de Jacques Pelletier, 81 ans, ancien conseiller municipal né à Gallardon mais vivant à Chartres depuis quelques années. Il nous a relaté que son père lui a souvent dit dans sa jeunesse qu’ils avaient un ancêtre parti en Amérique. Est-il un descendant de Nicolas ? On ne peut le dire pour le moment, mais, il nous a affirmé avoir remonté sa lignée généalogique Gallardonnaise jusqu’au 17e siècle. Qu’il soit descendant de la même lignée ou non, c’est un Pelletier de Gallardon et ça nous suffit.
 

De gauche à droite, Nathan, Christopher et Bill Peltier, Pascal Pelletier, Jacques Pelletier et Benoit Pelletier Shoja.


Après quelques minutes de retard sur l’horaire prévu, nous avons pris la direction de Germonval, petit hameau situé à environ 2 km de Gallardon.

C’est monsieur Maurice Vié, historien local, qui a retrouvé dans les archives où se situait l’ancienne propriété dite « ferme Pelletier ». Sans pouvoir affirmer à 100% qu’il s’agit de l’endroit où est né Nicolas, il s’agit du lieu le plus approprié et celui choisi par les autorités pour l’installation de la plaque.

Alors, devant une cinquantaine de personnes, incluant les conseillers, les amis, les voisins, les résidants et deux journalistes, l’honneur est revenue à monsieur le maire, monsieur Beaufils, Benoit Pelletier Shoja, Bill Peltier, Christopher Peltier et moi-même de dévoiler et officialiser la plaque. Applaudissements !

Cette plaque est située à Germonval, hameau de Gallardon, France N48 31.822 E1 42.242

Nous avons constaté immédiatement le verbe prolifique du maire qui en improvisant, raconta combien il est important pour la France de souligner la mémoire de ses pionniers partis en Nouvelle-France pour y trouver, espéraient-ils, une vie meilleure.

Puis, je me suis avancé pour faire un petit discours basé sur la lettre adressé au maire par l’Association. Benoit Pelletier Shoja et Bill Peltier ont à tour de rôle remerciés les gens de Gallardon, monsieur le maire, les conseillers, madame Perry et monsieur Blaise, de leur dévouement pour souligner la mémoire de Nicolas Peltier.

Dès le retour à Gallardon on nous servit le vin d’honneur pendant lequel divers présents furent distribués, incluant celui offert par l’Association, « Les Terroirs du Québec », livre que j’ai remis au maire en guise de remerciement. À l’intérieur, un mot tout simple;

« Ce livre fût remis en ce 14 juillet 2005, jours du dévoilement à Germonval d’une plaque à la mémoire du pionnier Nicolas Peltier, ses descendants en Amérique et les membres de l’Association des familles Pelletier vous remercient chaleureusement. »

Je dois dire qu’il fût agréablement surpris de notre cadeau. Il a candidement avoué son ignorance vis-à-vis les produits du terroir québécois et que cela lui donnerait de nombreuses heures de découvertes dans les jours qui suivront. J’ai profité de ce moment pour lui remettre une lettre officielle de l’Association signé du président.

Le repas du midi, s’est déroulé dans un petit restaurant de Gallardon, mandaté pour nous faire découvrir des mets typiques de la région de l’Eure et Loire. De quoi nous retirer l’envie de manger pour quelques heures.

Après le repas, Maurice Vié est entré en scène pour nous faire découvrir Gallardon selon son regard historique. Véritable encyclopédie vivante, Il maîtrise très bien son sujet.

Les autorités n’ont pas lésinés pour nous ouvrir l’accès des lieux interdits au public. À l’église, Nous sommes montés jusqu’aux cloches et, Maurice Vié aidant, nous avons découvert de nombreux faits sur la construction de ces édifices religieux. À la vieille tour de Gallardon, ancienne partie d’un donjon, nous avons eu le droit de franchir les clôtures de sécurité pour aller toucher aux ruines et les photographier de près.

15 juillet 2005

Un petit extra avant de reprendre notre route vers La Rochelle, nous avons reçu l’invitation de participer à une visite de la ferme Pelletier, commenté par monsieur Vié. Le propriétaire des lieux ayant préféré attendre le lendemain pour nous offrir une visite intimiste de sa propriété.

Notre passage à Gallardon fût mémorable et nous avons été reçus par des amis comme si nous étions de la famille. Nous n’avons jamais eu à nous préoccuper de rien, seulement de vivre.

Pascal Pelletier
août 2005.

 

Sillery, le 12 septembre 2005

Ce monument est situé :

2608, chemin St-Louis. Sillery (Québec)
N 46.46.005 W071.16.376


Le 12 septembre 2005, l'Association des familles Pelletier à dévoilé à Sillery, un monument installé sur une partie de la terre que l'ancêtre Nicolas reçu en concession en 1645.

En complément au dévoilement, Benoit Pelletier Shoja, descendant de Nicolas Peltier et ardent chercheur sur l'historique de ses ancêtres Pelletier, prononça un discours relatant ses découvertes réalisés en France.

« Monsieur le Président du Conseil de l'Arrondissement de Sainte-Foy/Sillery; messieurs les membres du Conseil; Monsieur Dumas; Madame Blais-Gosselin; Mesdames et Messieurs les membres de l'Association des familles Pelletier; cousins; amis; invités :

C'est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant ce monument qui honore ces hardis pionniers québécois, nos ancêtres Nicolas Peltier et Jeanne de Vousy. Au nom de leurs descendants dans le monde entier, je vous salue. Je vous remercie de tout mon cœur de cette célébration de la vie de nos aïeux. Grâce à ce monument, qui repose sur une partie des terres attribuées à cette famille il y a 360 ans aujourd’hui, tous ceux qui le verront, se rendront compte qu'ils se trouvent dans le berceau même de la famille Peltier en Amérique du Nord.

Or malgré l'écart entre leur vie et la mienne, de quatre siècles et de onze générations, je suis toujours conscient de la vie extraordinaire de ce couple. Un jour de printemps comme il y en a tant, en l’an 1636, Nicolas et Jeanne ont entrepris un voyage empreint d'incertitude à travers un vaste océan, pour réaliser leurs ambitions dans le territoire hostile et implacable de la Nouvelle-France, où ils ont finalement réussi à établir leur famille. Entre 1633 et 1649, ils ont eu huit enfants; tous ont atteint l'age adulte. En 1681, leur progéniture comprenait trois fils, cinq filles, au-delà de soixante-dix petits-enfants, et même plusieurs arrière-petits-enfants; cinquante ans plus tard, c'était près d'un millier de descendants que l'on pouvait compter. La famille Peltier était donc à cette époque, la dixième plus grande famille souche québécoise
[1] – ce qui n'est pas peu dire. Nicolas, lui, a vécu au-delà de 81 ans; ce qui est sans exagérer, plutôt extraordinaire pour l'époque. Sa lignée s'est perpétuée, et ses descendants continuent à prospérer, tant au Canada qu'aux États-Unis, ainsi que dans le monde entier.
 

Pour conclure cette première partie de mon exposé, encore une fois, je vous remercie, messieurs les membres du Conseil de l'Arrondissement d'avoir autorisé l'installation de ce monument ici sur ce glorieux site de la Maison Hamel-Bruneau, sur les terres qui appartenaient jadis à Nicolas Peltier, merci aussi à tous ceux qui ont aidé à réaliser cet événement extraordinaire. En particulier M. Denis Pelletier, M. Guy-R. Pelletier et M. Marcel Pelletier de l'Association des familles Pelletier; et M. Éric Dumas, responsable des équipements patrimoniaux de l'Arrondissement de Sainte-Foy/Sillery.

J'aimerais maintenant vous parler de la semaine que j'ai passée, en juillet 2005, aux archives départementales d'Eure-et-Loir situées à Chartres en France, à la recherche des traces de Nicolas Peltier. J'aimerais aussi vous en présenter les résultats.

Tout d'abord, afin d'effectuer ces recherches, je me suis basé uniquement sur ce que l'on savait déjà des origines de l'ancêtre, selon les archives de la Nouvelle-France. C'est-à-dire : Les registres de Notre-Dame de Québec montrent que le maître charpentier Nicolas Peltier était originaire de la paroisse Saint-Pierre Saint-Paul de Gallardon en Beauce. Le recensement de 1667 indique qu'il était né vers 1590. Et, très important, plusieurs contrats notariés prouvent qu'il savait signer.

Par contre, les noms de ses parents ainsi que la date de sa naissance, sont absents des Archives nationales du Québec. Aucun généalogiste n'a jamais connu ces deux renseignements importants.

Or une fois rendu aux archives départementales, je me suis concentré strictement sur les minutes des notaires gallardonnais du début de dix-septième siècle. Étant donné l'énorme quantité de documents qu'entraînait cette recherche, je n'ai pu prendre le temps de lire ligne par ligne chaque contrat. J'ai plutôt fait particulière attention aux signatures en bas des contrats, toujours attentif au véritable « gribouillage » qu'est la signature de l'ancêtre.

Ma première journée aux archives, le lundi 18 juillet, j'ai consulté six volumes d'actes notariés; chaque registre comprenait environ 400 ou 500 pages. À ma grande déception, quoique les signatures de plusieurs Pelletier gallardonnais abondent dans ces registres, je n'y ai retrouvé aucune trace de Nicolas. Le lendemain j'ai consulté encore d'autres registres notariaux. Pendant huit heures de suite, j'en ai consulté cette journée-là, treize. Encore une fois, j'ai rencontré bien des Pelletier de Gallardon, mais aucune trace de celui que je cherchais.

Le matin du mercredi 20 juillet, le directeur des archives, Michel Thibault, que j'avais prévenu de mon séjour en France, m'a offert une visite guidée personnelle du bâtiment des archives départementales. C'est un ancien séminaire, construit en 1722 et qui abrite les archives depuis cent ans. M. Thibault m'a avoué que c'est peut-être le pire endroit possible pour conserver d'une manière efficace les documents dont il est responsable. C'est la raison pour laquelle les archives sont transférées actuellement dans une nouvelle bâtisse. Or puisque je travaille, moi, aux Archives de l'État du New-Hampshire, M. Thibault m'a reçu comme collègue, d'où cette visite guidée personnelle. En plus de cela, il m'a aussi montré quelques documents uniques datant des VIIe, VIIIe et IXe siècles, ainsi que des plans moyenâgeux de Gallardon.

Après ce chaleureux accueil et cette splendide visite aux archives, où j'ai pu connaître d'autres collègues français et discuter avec eux, cet après-midi-là je me suis remis à feuilleter les minutes des notaires de Gallardon. À la fin de la journée, j'avais déjà consulté trente registres notariaux différents, c'est-à-dire plus de 10,000 contrats individuels datant de 1606 jusqu'en 1630. Il ne me restait plus que deux jours aux archives, et je n'avais encore retrouvé aucune trace de Nicolas Peltier.

Tout de même, j'avais de très bonnes raisons d'être content. Au début de l'année, en préparation de mon séjour en France, j'avais écrit à M. Thibault afin de lui poser des questions sur les archives. En me répondant, il m'a signalé qu'il était possible de consulter des images numérisées de l’état civil de toutes les communes du département, y compris donc celui de Gallardon, antérieur à 1853. Puisque je n'allais passer qu'une semaine aux archives et que je voulais consacrer le plus de temps possible à consulter les registres notariaux, j'ai osé demander s'il était possible d'acheter des cédéroms des images des plus anciens registres paroissiaux de Gallardon. À ma grande joie, M. Thibault a dit oui, puisque j’avais parcouru au moins 5,000 kilomètres pour arriver à Chartres, il n'y avait aucun problème là-dessus. Ensuite il a ajouté, « Mais je n'ai pas le droit de vous faire payer »!

Aussi ce jour-là M. Thibault m'a-t-il offert non pas un, mais trois cédéroms de plus de 1,720 images des registres paroissiaux de Gallardon, à partir de 1578 et jusqu'en 1670! Quelle magnifique fin de ma troisième journée aux archives!

Alors, après trois jours de rien d'autre que des déceptions en ce qui concerne les registres notariaux, lorsque j'ai ouvert mon premier registre ce quatrième matin-là, j'étais bien loin de me douter de ce que j'allais retrouver dans mon premier bouquin du jour. Un bouquin d'ailleurs que je n'avais pas projeté consulter car c'était indiqué dans l'index «en mauvais état ».

Donc là, dans les minutes d'un notaire nommé Jean Fullone, pour l'année 1612, à la fin d'un contrat du 29 février, j'ai retrouvé, enfin, la signature de Nicolas Peltier!

En lisant péniblement pour une première fois le texte du contrat qu’avait signé mon ancêtre, je me suis aperçu que ce document était très important – voire inestimable – pour plusieurs raisons.

D'abord, il porte sa signature, ce qui nous permet de prouver irréfutablement et donc définitivement qu'il s'agit du pionnier québécois.

Ensuite, il renforce ce que nous savons déjà : que Nicolas venait en fait de la paroisse de Gallardon.
Mais de quoi s'agissait-il, dans ce contrat ?

J'ai cru distinguer le mot « baille », ce qui m'a tout de suite fait penser que Nicolas louait une terre. Mais je n'ai pas retrouvé d'autres « mots-clés » d'une vente ou d'un bail d'une terre.

Alors, plus tard, avec l'aide de M. Thibault, j'ai compris qu'il s'agissait du contrat d'apprentissage du jeune Nicolas Peltier. Il se faisait bailler « comme apprenti et élève » à un maître charpentier, celui qui l'a instruit dans l'art de la charpenterie, métier que Nicolas continuerait plus tard à exercer en Nouvelle-France.

Ce maître charpentier s'appelait Michel Delaval, et le contrat porte non seulement sa signature à lui mais aussi sa marque. Il a tracé en dessous de sa signature la silhouette d'une hache à main, outil indispensable d'un charpentier menuisier pour tailler les poutres et les poteaux. Cette marque identificatoire aurait sans doute été gravée aussi sur toute œuvre réalisée par Delaval.

En plus il montre que Delaval demeurait à Épernon, commune périphérique de Gallardon, où il aurait fort probablement emmené Nicolas. Ceci représente le premier indice des premières migrations du pionnier avant son arrivée à Québec en 1636.

Tout de même, l'ultime raison pour laquelle ce document nous est tellement précieux, c'est qu'il porte les noms des parents de Nicolas Peltier ! Il serait donc plus tard la clé pour ouvrir mes recherches dans les registres paroissiaux de Gallardon.

Or ayant retrouvé ce document le matin, ce n'est qu'à 5 heures de l'après-midi que j'ai pu avoir rendez-vous avec M. Thibault afin de continuer la lecture et confirmer mon interprétation limitée du texte. Ce dernier a fini par inviter une collègue, Brigitte Féret, responsable des services notariaux, et en nous mettant à trois nous avons pu déchiffrer une grande partie du contrat. Mais étant donné l'heure avancée, on a décidé de reprendre la lecture de ce document le lendemain après-midi, car M. Thibault serait absent le matin.

Le lendemain j'ai passé toute la matinée à étudier, à déchiffrer et à transcrire le texte. Quoiqu'une vingtaine de mots me soit restée illisible, dont la plupart dans la conclusion banale du contrat, avec ce que nous avions pu déchiffrer la veille, j'ai réussi à saisir l'essentiel : Le père de Nicolas étant antérieurement décédé, ce dernier ne pouvait apprendre le métier paternel. La mère, n'ayant probablement plus les moyens de subvenir aux besoins de son fils, a dû donc le bailler à Michel Delaval, c'est-à-dire le donner, et ce, pendant les quatre années suivantes. Delaval a donc accepté – et je cite – de « lui apprendre, montrer et enseigner son dit état de charpentier, de lui quérir et apprêter son boire [et] manger » ... de « chauffer et blanchir tant sain que malade »... et d' « entretenir tant d'habits que linge et chaussures », tout à sa propre charge à lui. En échange de quoi, Nicolas – et je cite encore – « sera tenu servir ledit Delaval son maître à son dit état et à toutes ses autres affaires licites et honnêtes que lui commandera sans s'en défier ni ailleurs servir à quoi faire » … « durant ledit temps sans lui en payer aucune chose ».

C'est cela l'interprétation à laquelle nous sommes enfin arrivés vendredi après-midi : c'est-à-dire M. Thibault, Mme Féret et moi-même, avec l'aide additionnelle d’Émilie Lebailly.

Or bien sûr que cette histoire – ainsi que mes recherches – ne se termine pas ce jour-là. Rappelez-vous les trois cédéroms que m'avait gracieusement donnés M. Thibault ! Alors, une fois rentré chez moi, armé des noms des parents de Nicolas, je me suis mis à « feuilleter » les plus anciens registres de Gallardon.

Dans le deuxième registre, qui commence en 1591, je n'ai pas retrouvé qu'une sœur aînée de Nicolas ; j'en ai retrouvé trois. Nicolas était le quatrième enfant et le premier fils de sa famille. Ses parents ont fini par avoir treize enfants, soit neuf filles et quatre fils, à partir de 1592 et jusqu'en 1610. Par contre je ne puis en ce moment confirmer combien parmi eux ont atteint l'âge adulte.

Donc, le premier enfant de la famille Pelletier fut baptisé le 16 novembre 1592. Elle s'appelait Simone, qui était d'ailleurs le prénom de sa mère.

Ensuite, le 18 octobre 1593 fut baptisée Philippe; et le 3 avril 1595, Jeanne.

Puis, le 4 juin 1596, c'est Nicolas, parrainé par Nicolas Brebier, Éloi Pelletier et Mathurine Moinaut, femme de Pasquier Pichereau, qui lui, était un parent de la mère de l'enfant

Après Nicolas, c'était Marie, baptisée le 11 mars 1598; et le 10 février 1599, c'est une deuxième enfant prénommée Marie.

Le 11 juillet 1600, un deuxième enfant prénommé Jeanne fut baptisée, et le 23 janvier 1602, c'est le second fils de la famille, Éloi.

Le 18 novembre 1603 fut baptisé le neuvième enfant de la famille, et le troisième fils, Pierre. Ses parrains furent Pierre Beauchesne et Nicolas Pelletier
[2], fils d'Éloi Pelletier ; sa marraine, Jeanne, femme de Claude Duboys. Or il se peut – et je ne puis le dire avec certitude – que ce Pierre soit le Pierre Pelletier « non identifié » nommé dans un contrat passé le 12 novembre 1639 à Québec devant le notaire Martial Piraube. Dans ce contrat, Nicolas Peltier et Pierre Pelletier, tous deux charpentiers, et Jean Éger, maçon, rendent compte de l'état de la maison de défunt Guillaume Hébert. Toutefois cette hypothèse qu'il s'agisse dans le contrat du frère de l'ancêtre, reste à prouver.

Ensuite, furent baptisés, le 10 avril 1605, Nathalie; le 10 novembre 1606, Marguerite; le 22 février 1609, le dernier fils de la famille, Philippe; et finalement le 13 juin 1610, le dernier enfant de la famille, Simone.

Pour récapituler, plusieurs renseignements jusqu'ici inconnus sur les origines et la famille de notre ancêtre ont été mis au jour. Nous savons que Nicolas Peltier avait neuf sœurs et trois frères, et nous connaissons le nom et la date de baptême de chacun. Nous connaissons enfin la date de baptême de l'ancêtre lui-même. Nous connaissons aussi le nom de sa mère, et même le nom du maître charpentier qui lui a appris l'art de la charpenterie. Alors, maintenant, je peux enfin vous dévoiler le dernier renseignement que j'ai à vous révéler, le prénom de son père : François.

Sur cela, je vous remercie tous et toutes de votre présence en cet extraordinaire après-midi, et je vous remercie de votre attention. Merci beaucoup.

[1] Marcel Fournier, « L'immigration européenne au Canada des origines à 1765 », Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, vol. 42, n° 2, p. 106 -124 (1991).

[2] Cet individu fut mal identifié comme pionnier québécois Nicolas Peltier dans l’article intitulé « Nicolas Peltier : A Chronicle, 1594-1678 » qui a paru dans Michigan’s Habitant Heritage (vol. 24, n° 2, avril 2004) et dans La Pelleterie (vol. 18, n° 2, été 2004). Des rétractions à cet effet ont déjà paru dans ces deux bulletins.

 

Benoit Pelletier Shoja,
courriel : LaFranceLaPerse@gmail.com
12 septembre 2005

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